Depuis les années 1990, des articles sont apparus dans la presse et les médias sociaux selon lesquels le port de soutiens-gorge ou les soutiens-gorge avec armature seraient des causes contribuant au cancer du sein. On dit, entre autres choses, que les femmes qui portent un soutien-gorge plus de 12 heures par jour courent un plus grand risque de souffrir du cancer du sein comparées aux femmes qui n’en portent pas et que les soutiens-gorge à armature entravent la circulation et le drainage des substances toxiques que le système lymphatique s’efforce d’éliminer.
Des résultats d’une recherche de 2014
En 2014, la revue ”Cancer Epidemiology, Biomarkers & Prevention” a publié les résultats d’une recherche américaine sur le sujet qui examinait la relation entre le port du soutien-gorge et le risque de cancer du sein. Cette étude est la plus importante jamais effectuée au sujet des soutiens-gorge et du cancer du sein. Dans l’introduction au rapport, les chercheurs écrivent qu’ils ont justement effectué cette recherche suite aux articles des médias qui affirmaient que le port d’un soutien-gorge entrave la circulation et le drainage lymphatique, affectant ainsi leur capacité d’éliminer les substances toxiques et les déchets.
Des femmes entre 55 et 74 ans et ménopausées ont été examinées au sujet de leurs habitudes concernant les soutiens-gorges au cours de leur vie. Une cohorte de 1044 femmes qui avaient reçu deux types de diagnostic de cancer du sein et un groupe témoin de 469 femmes n’ayant pas ou n’ayant jamais souffert d’un cancer du sein ont participé à l’étude.
”Aucun aspect du port du soutien-gorge ne peut être lié à un risque accru de cancer du sein.”
La résultat a montré qu’aucun aspect du port du soutien-gorge ne peut être relié à un risque accru de cancer du sein. Ces aspects sont notamment les suivants :
• La taille de la poitrine (tailles de bonnets A, B, C, D ou au-dessus) ;
• Le nombre d’heures du port du soutien-gorge par jour, en moyenne ;
• La présence ou non d’une armature ;
• L’âge auquel a commencé le port du soutien-gorge (12 ans ou moins, entre 13 et 15 ans, 15 ans ou après).
Aucun de ces facteurs ne donne un risque accru de cancer du sein.
Études antérieures à ce sujet
Dans leurs conclusions, les chercheurs écrivent que leurs résultats correspondent à ceux d’une étude de 1991. L’étude antérieure effectuée, elle aussi, sur des femmes ménopausées, comportait cependant des femmes uniquement catégorisées comme utilisatrices ou non de soutiens-gorge. Cette étude ne tenait pas compte du type de soutien-gorge (avec ou sans armature) utilisé par les femmes ni combien de temps elles le portaient par jour.
L’étude tenait compte de la taille de bonnets et disait que les femmes ne portant pas de soutien-gorge couraient moitié moins de risques de cancer du sein que celles qui en portaient. Cependant, les femmes ne portant pas de soutien-gorge étaient en fait plus minces et avaient une poitrine plus menue. Parmi celles qui portaient un soutien-gorge, il y avait des femmes à forte poitrine qui risquaient plus un cancer du sein, mais, selon l’étude, cela était dû à un surpoids important et non au port du soutien-gorge en soi. En conséquence, vous pouvez tranquillement continuer à porter votre soutien-gorge préféré.
Si vous êtes incertaine ou inquiète au sujet du risque de souffrir plus tard du cancer du sein ou si vous en êtes atteinte en ce moment, adressez-vous à un médecin ou à un autre spécialiste. Il est préférable de connaître les facteurs qui augmentent ou diminuent le risque de cancer du sein, ces facteurs sont nombreux mais le fait de porter ou non un soutien-gorge ne joue aucun rôle.
Il n’en est pas moins important que le soutien-gorge que vous portez soit de la taille correcte, pour votre confort. Si vous hésitez sur la taille qui est faite pour vous, venez nous rencontrer en boutique, nous sommes là pour cela!